Il est très possible qu’un jour il nous arrive de dire ce genre de phrase : « Tout allait si bien et maintenant tout semble revenir à la case zéro. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire? Tout allait si bien au travail et maintenant, il y a la nouvelle personne et c’est reparti dans la mauvaise direction! C’était l’harmonie à la maison avec les enfants et tout d’un coup, tout a chaviré. Mon anxiété était sous contrôle et là, je ne suis plus capable de la gérer. »

Lorsque cela survient, il est entendu que nous vérifions si nous avons fait des choses différentes ou cessé de faire certaines choses. Y a-t-il de nouveaux stress dans ma vie? Ai-je un stress constant que je gère bien parfois et moins bien en d’autres temps? Ai-je changé, ajouté ou enlevé des  aliments dans mon alimentation? Vous comprenez le principe.

S’il n’y a aucun de ces facteurs présents, on se tourne vers quoi ou qui? La réponse est assez simple. On se tourne vers soi, non pour se sentir coupable ou avoir honte, bien au contraire, mais pour donner une commande précise au cerveau afin de lui dire de regarder en dedans pour la solution.

Souvent, les gens tenteront de trouver la raison du pourquoi c’est revenu. Selon moi, la réponse à cette question devient secondaire. Dr Epstein dit que c’est lorsque nous sommes suffisamment guéris que la raison ou la cause se révèle.

Paul vient nous voir pour une douleur aigüe à l’épaule. C’est la première fois qu’il ressent ce genre de douleur. Il ne se souvient pas d’avoir eu un traumatisme ni récent ni lointain qui aurait pu fragiliser son épaule.

Il a un travail moindrement stressant, rien qui sort de l’ordinaire et qui consiste à un peu de gestion, un peu de manipulation avec beaucoup de mouvements. Il est travailleur autonome et il est bien adapté à son environnement.

On commence les ajustements. Il veut venir le plus souvent possible pour pouvoir retourner à son travail le plus rapidement possible. À la troisième journée, son épaule commence à mieux bouger et à augmenter son amplitude de mouvement. Souvent dans des situations non-traumatiques, il y a un déclin de prise de conscience qui se produit juste avant l’amélioration.

Je lui demande : « Avez-vous découvert ou réalisé quelque chose concernant n’importe quoi dans votre vie personnelle, professionnelle ou autres. Quelque chose qui vous a surpris ou étonné? » Il me répond non beaucoup trop rapidement ce qui signifie qu’il n’a pas vraiment réfléchi.  Je lui demande à la blague d’y penser un peu et je lui dis que plusieurs personnes très connectées et/ou sensibles réalisent des choses comme celles-là à ce point-ci des entraînements.

Durant la visite suivante, il me dit que son épaule est encore mieux qu’hier. Il est très encouragé. Je lui redemande alors la même question et il me dit qu’il y a pensé mais que rien ne lui était venu à l’esprit. On continue le traitement et il y a une bonne différence, et dans la douleur et dans l’amplitude de mouvement après la session.

Puis il me dit : « La seule chose que je sais, mais cela ne semble pas avoir de lien, c’est que je me sens fatigué dernièrement. J’ai un peu de misère à me lever et à me motiver pour aller au travail que j’aime pourtant et que je trouve épanouissant. La douleur à mon épaule m’a obligé à me reposer. Ce n’est que lorsque j’ai pris la décision de ne pas entrer au travail pour le reste de la semaine qu’il y a eu une grande amélioration, presqu’instantanément. Une journée de congé à la fois cela ne faisait pas le travail. Dès que j’ai pris la décision de prendre toute la semaine, mon cerveau semble avoir fait un déclic. Je peux respirer et récupérer. J’ai guéri la nécessité d’aller travailler à tout prix et mon épaule s’est améliorée. »

Je ne vous dis pas que c’est un cas classique et que cela arrivera ainsi à tout le monde mais cela arrive.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  30 05 2022

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