Il est bien évident que dans toutes maladies et douleurs, il y a des composantes internes (personnelles) et externes telles que la génétique, l’environnement, le milieu de vie, etc., et ces articles en font référence.
Un des points importants à évaluer est de savoir quels sont les bénéfices que vous retirez en ayant la maladie, la douleur ou l’état de santé dans lequel vous êtes présentement. Si vous vous demandez comment quelqu’un peut tirer avantage d’une maladie ou d’une douleur, continuez à lire.
Vous avez 6 ans et un oncle vient de décéder. Vous entendez alors votre mère dire qu’il a travaillé tellement fort, que ça l’a tué. Que vous reste-t-il comme association possible? Que de travailler trop fort tue! Que ferez-vous alors avec votre capacité de travail dans le futur? Vous ménagerez-vous comme votre oncle aurait dû le faire ou vous consommerez-vous à petit feu en travaillant trop?
Je me souviens que dans mon village natal il y avait une famille au complet qui était en dépression. Les connaissances et croyances du temps nous disaient que c’était soit une marque de faiblesse, soit que personne n’avait envie de travailler (paresse). Que fait l’enfant avec cette information? Pas question que je sois faible ou que je montre que cela ne me tente pas de travailler, je serre les dents et je continue. Où cela peut-il mener? À une vie pleine de travail par peur de montrer que j’ai des faiblesses? À toujours me pousser pour montrer que je suis un bon travailleur?
Oui mais…..à quel prix?
Qu’en est-il pour les membres de la famille en dépression? Quels sont leurs avantages ou bénéfices? Peut-être que cela peut justifier des efforts moindres, des standards moins exigeants? Peut-être travailler, et travailler, et travailler encore sans introspection… jusqu’au jour où on en peut plus?
Si vous avez une maladie, condition ou douleur, prenez un moment de réflexion pour trouver quels avantages vous en retirez. Vous avez mal au dos de façon périodique ou vous êtes comptable et la saison des impôts s’en vient. Vous vivrez de la fatigue, ferez des heures supplémentaires, subirez la frustration (des clients mécontents de trop payer d’impôts) et ce, pendant un bon deux mois. Par expérience, vous savez que la douleur se profile à l’horizon. Vous serez probablement capable de résister mais lorsque les vacances arriveront, vous serez littéralement sur le dos.
Quels sont vos bénéfices?
Vous vous entraînez fort pour une compétition et vous vous blessez. Quels sont les avantages ou bénéfices de cette blessure? Je sais qu’il est difficile de se poser la question et d’autant plus difficile d’y répondre.
Qu’avez-vous à perdre si vous faites la démarche? Qu’avez-vous à gagner si vous ne la faites pas?
Que vous donne d’être fatigué dès que vous dépassez un certain effort ou nombre d’heures? Que vous donne de ne pas vouloir sortir du lit le matin ou de ne pas vouloir aller au lit le soir? Que vous donne de manger des aliments que vous savez ne pas être bons pour vous?
Le point que je veux vous démontrer en vous posant ces questions est de vous faire prendre une certaine forme de responsabilité pour ce que votre corps fait. Vous êtes impliqués personnellement dans le processus. De vous extraire et de vous faire soigner comme si vous étiez une voiture ne changera rien dans votre qualité de vie et celle des gens que vous aimez.
Lorsque nous découvrons que nous avons des avantages à faire de l’hypertension, une colite ulcéreuse, des crises de panique, à avoir du reflux gastrique, un mal au dos ou toute autre chose, nous devenons responsables de notre vie. Ce n’est plus quelque chose qui nous arrive. Ce ne sont plus seulement des facteurs externes qui nous contrôlent. Je peux donc changer, influencer, modifier, améliorer ou non mes facteurs internes.
L’être humain a une capacité que les autres animaux n’ont pas ou ne semblent pas avoir, c’est-à-dire celle de s’observer. Suite à cette observation, nous avons le potentiel de s’améliorer en tant qu’être humain. Et ça, c’est une décision personnelle et, ce n’est pas facile. Malheureusement, on ne l’apprend pas à l’école mais on peut l’apprendre à l’université de la vie.
Parfois, on fait tout cela et rien ne semble fonctionner. Je dois vous avouer que vous avez bien raison. Il ne faut surtout pas confondre le résultat que vous souhaitez et le résultat de la démarche que vous faites. Lorsque nous faisons la démarche de s’observer, de changer des choses, comportements, attitudes, pensées ou autres, c’est nous qui changeons et, lorsque nous n’aurons plus besoin de cette maladie ou douleur, sa présence ne se fera plus ou ne sera plus remarquée.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 04 04 2022
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