Dans notre présente culture, nous aimons croire que de tomber malade ou être en santé est relié à la chance ou la malchance. Cette façon de penser mène à ne considérer que ce qui est arrivé en dernier c’est-à-dire les symptômes.

Il est important de se rappeler que derrière tous ces symptômes se cache une multitude de causes et de facteurs inter-reliés qui contribuent au développement de la maladie ou des symptômes.  Ce sont ces facteurs cachés qui doivent se révéler à vous pendant votre processus de guérison.

Souvent, en intervenant sur les symptômes, les professionnels de la santé, formés pour réduire ces mêmes symptômes, commettent une erreur. C’est comme de regarder la pointe de l’iceberg et de penser que ce que l’on voit est la totalité de la situation. Lorsqu’on ne fait que considérer la manifestation de la maladie ou des symptômes, tous les facteurs qui ont contribué à leur apparition continuent de se développer souvent à notre insu. C’est ainsi qu’on se réveille plusieurs années plus tard avec une maladie grave comme le cancer, une maladie auto-immune ou dégénérative sans que nous ne l’ayons vue venir.

Selon vous, pourquoi cela vient-il nous chercher autant émotivement quand on entend que nous sommes en grande partie responsables de nos maladies ou douleurs? De toute évidence, cela vient chercher des croyances qui sont passées de génération en génération.

Quel est l’avantage pour une société d’avoir cette croyance que nous attrapons une maladie ou tombons malade?

Selon moi, l’une des raisons est qu’en acceptant ces croyances, nous nous déresponsabilisons de ce qui nous arrive. Nous sommes donc exonérés de notre fait. En renforçant cette croyance, nous donnons à d’autres le pouvoir de notre santé. Nous abdiquons notre potentiel de guérison et nous nous déculpabilisons.

Qu’arriverait-il si nous prenions l’entière responsabilité de ce qui nous arrive? Ça fait peur un peu n’est-ce pas? Suffisamment pour réagir et dire : « Ce n’est quand même pas de ma faute! Ben, j’ai mal, je ne peux retirer aucun avantage de ma maladie ou douleur… C’est quoi cette affaire-là? »

Il y a plusieurs années, j’ai eu une discussion sur le sujet avec un collègue qui était en désaccord avec moi et cela m’a permis de raffiner mes pensées et surtout, mes explications. L’idée que nous devenions responsables de nos maladies et douleurs ne veut pas dire que nous devons nous sentir coupables ou avoir honte, bien au contraire. Nous faisons cela pour nous protéger de quelque chose qui, inconsciemment, pourrait être bien pire. C’est admirable de penser que nous nous protégeons mais demandons-nous quel est le besoin qui peut bien se cacher derrière?

Dr Epstein dit souvent que derrière la pire des douleurs ou maladies se cache une peur encore plus grande que celle d’avoir cette maladie ou cette peur.  Est-ce la peur d’avoir peur de la souffrance, réelle et souvent imaginaire, qui serait à l’origine de notre maladie ou douleur?

Qu’est-ce qui peut bien forcer quelqu’un à trop manger ou à ne pas manger pendant l’enfance? Qu’est-ce qui peut bien forcer quelqu’un à ne pas manger ou à trop manger pendant la vie adulte? Je vous propose une analyse de cas pour étayer mon propos.

Tom, âgé de 9 mois, s’aperçoit qu’une tension existe dans la relation entre ses parents. En tant qu’enfant, il ne peut rien faire et surtout, ne peut comprendre néanmoins, il ressent ce qu’il ressent. Puis avec le temps, il découvre que cette tension baisse lors des repas surtout lorsqu’il mange bien, rapidement et en redemande. Il perçoit émotivement la différence et cette observation fera en sorte qu’il passera une partie de sa vie à manger pour faire baisser les tensions qu’elles soient personnelles, professionnelles, culturelles ou même mondiales.

Le plus important à souligner ici est que nous n’avons pas à trouver le pourquoi ou ce qui a bien pu se passer dans notre enfance, adolescence ou vie d’adulte qui contribue à notre maladie et/ou notre douleur. Nous n’avons qu’à réclamer le pouvoir qu’ils ont sur notre vie et notre santé. Lorsque nous faisons cela, nous n’avons plus vraiment besoin d’être malades ou d’avoir des douleurs.

Souvent notre maladie ou douleur est une des façons que notre intelligence innée a de survivre ou d’acheter du confort. Lorsque nous sommes malades ou que nous ne pouvons pas travailler ou vaquer à nos occupations, quelqu’un d’autre le fera pour nous. Et encore une fois, nous n’avons pas à nous sentir coupables ou avoir honte. Nous n’avons qu’à prendre la responsabilité et la prise en charge de notre santé et notre vie.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C.  23 05 2022

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