Dans son livre publié en 1910, le Dr Palmer, fondateur de la chiropratique, a écrit qu’il y avait 3 raisons pour lesquelles le système nerveux serait influencé négativement et j’ai nommé, le physique, les toxines et les pensées.  Aujourd’hui, on utilise les mots physique, émotif et mental pour décrire le même phénomène et pourtant, le Dr Palmer a été ridiculisé à maintes reprises pour avoir écrit de telles sornettes.

Ce n’est que 50 ans plus tard que le Dr Hans Selye, un chercheur de l’Université de Montréal, a inventé le mot stress et a pu donner des explications physiologiques à ces phénomènes.

Il y a trois phases au stress.  La première est l’alarme et la survie.  Il y a un tigre à dents de sabre qui se cache derrière le buisson.  Vous ne l’avez pas vu mais vous l’avez senti alors tout votre corps est en alerte.  Le cœur s’accélère, le sang est redirigé vers les gros muscles des membres pour soit se sauver ou soit combattre.  Cette phase se doit d’être de courte durée et si elle l’est, le système, s’il survit, revient à la normale assez rapidement puis, on apprend de notre rencontre avec le tigre.

Si le stresseur (tigre à dents de sabre) demeure longtemps, disons qu’il a emménagé dans le voisinage, le corps s’adaptera et cette adaptation est mauvaise pour la santé puisque toutes les ressources du corps sont orientées vers le stresseur.  Lorsque nous sommes stressés, il y a des fonctions du corps qui en prennent pour leur rhume. Les fonctions digestives, cognitives et immunitaires sont les plus rapidement touchées.  C’est pour cette raison que lorsque nous sommes stressés, nous pensons moins efficacement, nous digérons moins bien et nous sommes souvent malades.  Avez-vous déjà remarqué qu’avec une période prolongée de stress, nous nous retrouvons avec un rhume ou une grippe et cela surviendra souvent à la fin de la période de stress où au moment de prendre nos vacances?

Finalement, il y a la phase d’épuisement.  Celle-ci survient après une exposition prolongée au stress.  La résistance de notre corps face au stress diminue et finalement cède car le système immunitaire devient déficient.  Selon Hans Selye, les patients qui souffrent de stress depuis longtemps peuvent succomber à des crises cardiaques, au cancer ou à de sévères infections en raison d’une plus grande vulnérabilité du système immunitaire.

Il faut se souvenir qu’en amont de cette réponse au stress, il y a une distorsion du système nerveux central nécessaire à son adaptation.  Si cette distorsion mécanique est présente assez longtemps, la colonne vertébrale, très souvent l’endroit de la distorsion, ne pourra pas nécessairement retrouver sa forme, sa position et sa souplesse.

Avec les instruments que nous utilisons soit la thermographie, l’électromyographie et la variabilité du rythme cardiaque, nous pouvons souvent savoir dans quelle phase de stress vous vous situez et combien flexible et adaptable est votre système nerveux.

Les gens sous stress, dans la phase d’adaptation, sont souvent en hyper sympathicotonie; c’est-à-dire que le système nerveux est aux aguets depuis longtemps.  Lorsque cet état demeure présent assez longtemps et ce, même si le stresseur est parti depuis belle lurette, la réponse d’adaptation est encore active d’où le danger pour la santé.

Une façon efficace et unique de remettre le système nerveux à jour est des ajustements chiropratiques en particulier des entraînements vertébraux Network.  Ces entraînements, avec ses touchers légers le long de la colonne vertébrale, obligent le cerveau et, en particulier le thalamus et les lobes préfrontaux, à s’observer et à décider consciemment et inconsciemment si la réponse de stress est encore nécessaire.

Avec la thermographie et le VRC (variabilité du rythme cardiaque), il est aussi relativement facile de savoir si votre système est en épuisement.  Si c’est le cas, il est commun de voir les gens avec des conditions auto-immunes, des infections à répétitions, des maladies telles que la fatigue chronique et la fibromyalgie.

Même si nous ne traitons pas ces conditions, des entraînements Network semblent avoir un impact positif sur la qualité de vie des gens  qui ont ces conditions.

Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 10.02.2020

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