(Série : Le syndrome du tunnel carpien – comprendre, prévenir et traiter autrement)
On parle souvent du syndrome du tunnel carpien comme d’un problème “local” du poignet. Pourtant, dans bien des cas, la cause réelle se trouve… plus haut.
Notre corps est un tout : les nerfs, les muscles et les articulations forment une grande chaîne qui relie le cou jusqu’au bout des doigts. Quand une partie de cette chaîne se bloque, la tension se répercute ailleurs — parfois jusqu’au poignet.
Le nerf médian : une longue route
Le nerf médian, celui qui est coincé dans le tunnel carpien, naît dans le cou, au niveau des vertèbres cervicales. Il descend ensuite dans l’épaule, passe par le bras, traverse le coude et l’avant-bras avant d’arriver au poignet.
Tout le long de son trajet, il peut être irrité ou comprimé par :
- une mauvaise posture du cou ou des épaules;
- des tensions musculaires dans le bras ou l’avant-bras;
- une perte de mobilité articulaire (cou, clavicule, coude).
Résultat : même si les symptômes sont ressentis dans la main, la cause réelle peut se trouver à plusieurs centimètres voire à plusieurs articulations de là.
Le rôle de la posture
Une posture affaissée, des épaules enroulées vers l’avant ou un cou projeté vers l’écran augmentent la tension sur tout le trajet nerveux. Cette tension constante crée un “effet de corde trop tendue” : le nerf a donc moins de liberté pour glisser et la moindre pression au poignet devient plus significative.
Travailler sur la posture et la mobilité du haut du corps devient donc une étape clé dans la prévention et le traitement du tunnel carpien. Pour plus d’informations, vous pouvez aller lire mes articles précédents sur la posture.
Le point de vue chiropratique
L’approche chiropratique cherche toujours à remonter à la source du problème.
Lors d’une évaluation, votre chiropraticien examine non seulement le poignet, mais aussi :
- les vertèbres cervicales et thoraciques;
- la mobilité des épaules;
- la tension musculaire de l’avant-bras;
- et la façon dont vos nerfs circulent tout au long du bras.
Cette évaluation globale permet d’identifier si le nerf médian est coincé localement ou s’il s’agit d’une irritation multiple, cumulée à différents niveaux (cou, coude, poignet).
L’influence du stress et de la respiration
Le stress chronique et une respiration courte (thoracique) peuvent accentuer la tension musculaire et réduire la mobilité des épaules. Donc, en réapprenant à respirer plus profondément et en relâchant certaines zones clés, on permet souvent au système nerveux de retrouver un meilleur équilibre… et à la main, un meilleur confort.
À retenir
- Le nerf médian part du cou et traverse plusieurs zones avant d’arriver au poignet.
- Une irritation plus haute (cou, épaule, coude) peut provoquer ou entretenir les symptômes dans la main.
- La posture, la respiration et les tensions musculaires jouent un rôle important.
- L’approche chiropratique évalue et corrige ces différents niveaux pour un traitement plus complet et durable.
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Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 10 11 2025
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