Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi lorsque vous tentez de référer des gens à la clinique, certaines personnes montrent des réticences presqu’irrationnelles? Ils endurent, ils prennent des médicaments, ils vont voir d’autres « peutes » et « pates » et vous ne comprenez surtout pas pourquoi.
Je vous avoue que cela me bouleverse aussi depuis longtemps. Lorsque ces gens finissent par se présenter à nous, ils sont, dans la majorité des cas, emballés et prêts à suivre nos recommandations. Qu’est-ce qui a bien pu se passer?
L’une des pistes de réponse est que souvent les gens savent que lorsqu’ils commenceront à venir à la clinique, ils devront changer des choses dans leur vie; ne serait-ce que pour faire de la place dans leur horaire ou remanier quelque peu leur budget. Selon mon expérience, la raison principale est qu’ils devront tôt ou tard se regarder dans le blanc des yeux. Avec un système nerveux et une colonne vertébrale plus flexibles, vous prendrez conscience de plus en plus de votre physique, des sensations agréables que vous procurent vos ajustements (ce qui va beaucoup plus loin que : « je n’ai plus de mal ») et des opportunités d’amélioration qui s’offrent à vous.
Le plus grand obstacle est la peur ou la crainte trop souvent non justifiée de devoir prendre un regard sérieux sur eux-mêmes. Lorsque vous venez à la clinique, vous avez certaines options tant qu’à votre attitude qu’à votre attention. Vous pouvez mettre l’accent sur la douleur, le malaise ou la maladie. Vous pouvez mettre votre attention sur ce que votre corps tente de vous dire, les sensations qui s’y propagent durant votre session. Certains ont même des réalisations soudaines et prennent des décisions instantanées qu’ils pourront suivre le reste de leur vie.
Je me souviens, il y a bien longtemps, un certain Georges venait nous voir pour une douleur au dos qu’il avait depuis toujours. À la suite d’un ajustement Network, il s’était allumé une cigarette à la sortie de la clinique et, tout d’un coup, il s’est dit : « Mais qu’est-ce que je fais là? Je suis en train de me tuer et fumer n’a aucun sens. » Il avait alors écrasé sa dernière cigarette et jeté son paquet à la poubelle en face du dépanneur (où est notre clinique maintenant).
Vous savez que vous devriez faire de l’exercice régulièrement et, pour une raison inconnue, vous ne le faites pas. On vous donne des exercices et vous les faites pendant quelques semaines et la douleur diminue ou disparaît momentanément et vous arrêtez. Vous avez un surplus de poids, rien pour passer à la télévision dans ‘La vie à 600 livres’ mais, vous ne réussissez pas à persévérer. Le chocolat et les chips dans la soirée ont l’ascendant sur vous. Qu’avez-vous à gagner ou quels sont vos bénéfices? Pouvez-vous seulement répondre à ces questions?
Dans la majorité des cas, les causes sous-jacentes et les solutions sont très simples. On n’a jamais appris que ce qui était en dedans de nous était normal et sain, même si nos parents ou gens influents auraient aimé nous faire croire le contraire. Ce que nous ressentons, nos sensations sont presque toujours justes. Notre interprétation de ces sensations… c’est une autre histoire et c’est là qu’il faut agir; cette interprétation est basée sur nos valeurs, notre éducation et notre culture.
J’ai de la peine mais je ne veux pas pleurer parce qu’un homme ne pleure pas; une bonne fille ne se fâche pas; une bonne mère c’est toujours patiente et aimante; les émotions sont faites pour les faibles. Nous voulons comprendre nos émotions et les contrôler. Tous autant que nous sommes avons vécu avec ces adages et le fait de les respecter nous amenait de l’amour et de la reconnaissance de la part de certaines personnes influentes dans nos vies.
La peur, la colère, la tristesse, la joie, l’amour non exprimés mettent un stress important sur notre vie, sur notre niveau d’énergie, sur notre capacité à s’adapter et à faire des changements. Cela ne signifie pas que vous devez aller en psychanalyse pendant des années. Cela veut simplement dire de ressentir vos émotions sans les juger bonnes ou mauvaises. Lorsque nos émotions sont ressenties (quelques secondes à quelques minutes pas plus), le cerveau émotif a fait son travail et la vie suit son cours.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 11 04 2022
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