Lorsque nous pensons posture, la majorité d’entre nous avons une image de quelqu’un qui est soit debout ou assis et qui se tient droit. Vous devez savoir qu’il y a quatre aspects essentiels pour notre posture mais on considère surtout l’aspect mécanique de la chose. Puis, dépendamment de nos connaissances, nous pensons soit ossature ou soit musculature. En tant que chiropraticien, nous pensons plus ossature comparativement au physiothérapeute et au massothérapeute qui penseront musculature.
Il ne faut pas oublier qu’il y a deux autres aspects tout aussi importants et qui ne sont pas souvent considérés dans l’évaluation de la posture c’est-à-dire la partie neurologique et la partie émotionnelle et/ou partie mentale.
La neurologie est la partie où le praticien doit être en mesure d’évaluer quelle partie du cerveau ne fonctionne pas bien et crée une mauvaise posture. Par exemple, si une partie du système vestibulaire (oreille) du côté droit ne fonctionne qu’à 90% alors le côté droit aura tendance à aller en flexion c’est-à-dire tournera vers l’avant par rapport au côté gauche. Il existe toutes sortes de tests neurologiques qui aident le chiropraticien à évaluer ces régions du cerveau mais ce ne sont pas tous les chiropraticiens qui ont cette formation en neurologie fonctionnelle posturale.
Puis, il y a l’aspect émotionnel/mental. Tout le monde sait que, lorsque nous sommes contents, joyeux et plein d’énergie, nous redressons notre colonne vertébrale, nos yeux s’alignent avec l’horizon, nos épaules reculent vers l’arrière et notre mouvement respiratoire se situe plus à l’abdomen.
L’inverse est aussi vrai. Lorsque nous sommes dépressifs, découragés ou démoralisés, notre colonne vertébrale ira vers l’avant, la tête sera inclinée vers le bas, nos épaules rondiront vers l’avant et notre respiration sera courte et se situera dans la région thoracique.
D’ailleurs, comme être humain et animal grégaire, nous sommes génétiquement programmés pour reconnaître à distance ces différents états d’âme qui se manifestent directement dans une posture.
Ces quatre aspects forment un tout indissociable les uns des autres. Lorsque nous voulons vraiment travailler sur un système global de posture, nous nous devons de tout considérer. Bien évidemment, nous ne faisons pas de psychothérapie et souvent cela n’est pas nécessaire. On a tout simplement à porter attention à nos états d’âme et à notre posture. Souvent, sans avoir besoin de ne rien faire d’autres, les liens et patrons de posture se révéleront progressivement.
La posture se veut un lien direct avec notre santé, notre bonheur, notre niveau d’énergie, notre vitalité, notre attention et notre santé en général. Notre attention ou prise de conscience est un choix que nous faisons à chaque instant. L’inverse est également vrai, le manque d’attention, de présence et de conscience est également un choix. Nous nous devons de choisir judicieusement.
Tout cela nous mène vers une vie plus consciente, plus à jour, moins automatique, plus naturelle avec le rythme de la vie comme il devrait être et non comme il est présentement pour la majorité d’entre nous.
P.S. : S’il-vous-plaît, j’aimerais recevoir vos suggestions pour les prochains articles car je considère que vous êtes les premiers et les premières concernés en matière de santé et de guérison. Donnez-nous vos idées par écrit avec vos noms et numéro de téléphone (si nous avons des précisions à demander) soit en les remettant à la clinique ou en les envoyant par courriel à info@chironetwork.com. Merci beaucoup.
Dr Pierre Bernier, chiropraticien, D.C. 02.11.2020
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