Le bonheur est un choix
Être heureux
Il est difficile d’écrire des articles sur ce sujet sans avoir l’air de tout savoir et d’avoir réussi à tout faire et à tout « être » ce dont nous parlerons. J’aimerais ajouter que celui qui écrit a besoin de tout ce qu’il écrit pour continuer d’apprendre et d’appliquer. Ce n’est pas une fin en soi mais la continuité d’un long chemin.
Le bonheur est un choix. Un choix de tous les instants, de tous les moments et de toutes les circonstances. Tout dépend où nous décidons de mettre notre attention.
Vous me direz : « Oui docteur mais, si tu avais le mal que j’ai, tu ne serais pas heureux non plus ou avec tout le stress que j’ai, comment être heureux ? Comment puis-je être heureux avec l’inquiétude que j’ai avec mon ado ? Etc. »
Je vous répondrai : « Soyez heureux d’abord et voyez comment votre état intérieur influencera les circonstances extérieures. » Je ne parle pas ici de la pensée magique mais bien d’une façon de vivre et d’être. Connaissez-vous quelqu’un qui a le double de stress et le double de vos douleurs, le double de vos difficultés et qui réussi à être heureux quand même ? Si vous n’en connaissez pas, agrandissez votre cercle de connaissances.
Lorsque vous vous levez le matin et vous vous couchez le soir, le faites-vous en mettant l’emphase sur : « Je vais être heureux aujourd’hui ? »
Qu’est-ce qui serait différent dans votre vie si le matin vous vous disiez: « Le but principal de ma journée est d’être heureux.» À toutes les fois que quelqu’un viendra tenter de me faire sentir malheureux ou à toutes les fois que je vivrai une circonstance qui me permettait avant de glisser vers le malheur, de m’apitoyer sur mon sort, de chialer, d’abdiquer, je me concentrerai sur toutes les raisons que j’ai d’être heureux. Cela ne veut pas dire que je n’aurai pas à gérer certaines circonstances ou douleurs ou personnes mais bien que je le ferai avec une attitude : ☺Je serai heureux en le faisant.☺
Il y a bien des années maintenant, un apprenti était aux prises avec un problème de santé important qui mettait sa vie en danger à moyen terme. La médecine du temps n’avait pas grand chose à lui offrir. Il est alors allé voir un sage dans le but d’obtenir de l’aide. Une fois rendu sur place, le sage lui dit : « Votre problème est que vous n’êtes pas heureux. » L’apprenti lui répondit un peu frustré : « J’aimerais bien vous y voir, 25 fois par jour à la toilette sans savoir si vous allez perdre conscience ou non et d’avoir peur de manger en sachant que la conséquence sera des mouvements intestinaux incontrôlables, douloureux et explosifs.» Le sage lui répondit : « Ha! Vous voyez c’est exactement ce que je disais. » Puis, il y eu un grand silence et il rajouta : « La raison pour laquelle vous n’êtes pas heureux n’est pas parce que vous êtes malade mais bien parce que vous avez arrêté d’être heureux que vous êtes malade. »
L’apprenti avait entendu les propos. Bien qu’il su que le sage avait raison, son cerveau avait de la difficulté à faire les liens. Le sage laissa son apprenti à lui-même et lui dit de réfléchir à ce qu’il venait de lui dire et qu’il reviendrait bientôt.
Pendant ce moment de solitude, l’apprenti recula rapidement dans le temps pour constater à quel moment il avait cessé d’être heureux. Il s’est souvenu de plusieurs petits moments, rien de gigantesque, juste un peu plus de travail, juste un peu plus d’obligations, juste un peu plus d’attentes qu’il s’était lui-même imposées. Il est bien entendu qu’avec le temps, toutes ces petites décisions insidieuses sans importance par elles-mêmes, une fois additionnées, avaient transformé l’apprenti. Il ne vivait plus sa vie mais bien une vie dirigée vers des attentes inatteignables.
Il prit alors une décision sur le champ : « À tous les matins, si je ne peux pas me lever et être heureux et apprendre à l’être dans le moment présent, je resterai couché toute la journée ou jusqu’à ce que je décide d’être heureux. » Il ne s’est pas passé une seule journée où l’apprenti est resté couché. Cet apprenti c’est moi.
Vous voulez améliorer votre vie, prenez la décision d’être heureux. Pas pendant deux ou trois jours mais bien pour le reste de votre vie. Être heureux devient qui vous êtes. Est-ce que je réussi ? Bien sûr que non. Est-ce je le fais? Bien sûr que oui.
Dr Pierre Bernier, D.C. 07.05.2018
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